Le Cycle de la Forêt

La forêt est un être vivant qui tout comme l’eau suit un cycle naturel composé de 5 phases :

 

  • Phase de régénération
  • Phase de croissance
  • Phase de maturation
  • Phase de vieillissement
  • Phase d’écroulement

 

Crédit photo Magali Rossi

 

Un propriétaire de parcelles boisées a tout intérêt à mettre en place une gestion active de ce cycle pour maximiser son bien tout en préservant la biodiversité. La gestion active permet d’éviter que la forêt ne retourne à son état naturel et devienne par endroit difficilement pénétrable.

 

Peu de gens sont conscients que cette gestion active est un vrai engagement sur le long terme puisqu’un cycle actif s’étale sur environ 4 générations. Vision et gestion en bon père de famille voilà les qualités essentielles pour un gestionnaire forestier.


La plantation : un choix scientifique

 

Durant la première génération, le rôle du gestionnaire est d’entretenir la forêt et surtout assurer son renouvellement tout en façonnant les parcelles boisées en choisissant par exemple les espèces à replanter.

 

Cette opération technique demande un vrai savoir-faire. Décompactage du sol, élimination de la végétation concurrente, mise en place des plants, période d’intervention… Rien ne doit être laissé au hasard : planter est un investissement pour l’avenir

 

Le rôle du gestionnaire sera entre-autre de sélectionner les espèces adaptées au sol mais aussi au climat. La bonne solution en fonction de la configuration du terrain et des objectifs du propriétaire !

 

Tout au long de sa mission, le gestionnaire posera également les protections sur les plantations afin de les protéger de la faune de la forêt.

 

Les premières éclaircies

 

La gestion active comprend le marquage. Il s’agit pour le gestionnaire du domaine de sélectionner les arbres qui seront valorisés pour laisser la place aux arbres les plus prometteurs de donner tout leur potentiel. A ce stade, des opérations de cloisonnements seront réalisées.

 

L’objectif est de permettre une meilleure accessibilité à l’intérieur du domaine boisée pour minimiser l’impact sur la faune et la flore notamment au niveau du tassement du sol.

 

La récolte des grands arbres

 

Nous voici au stade de la deuxième génération : les feuillus – frênes, chênes, hêtres – ont maintenant 50 ans passé. Certains sont prêts à être valorisé. Un savant travail de repérage et de mesurage est entamé afin maximiser les ressources financières et de laisser les meilleurs arbres se développer.

 

Le marquage est alors opéré : les couleurs variées aux formes géométriques mystérieuses apparaissent dans les parcelles.  Ces indications précieuses pour l’ensemble des travailleurs de la forêt se portent sur le tronc à hauteur d’homme. Ce code de la route de la forêt est composé de couleurs chaudes (rouges, orange, jaune) qui indiquent les arbres à enlever tandis que les couleurs froides (blanc, vert, bleu), sont utilisées pour des marquages pérennes.

 

Rappelons que la coupe est nécessaire car en récoltant le bois, les forestiers éclaircissent la parcelle puis travaillent à son renouvellement. Ils apportent la lumière et l’espace nécessaires à la croissance des arbres d’avenir. 

 

Une fois les grumes rassemblées, elles seront négociées et débarbées.

La préparation pour la prochaine génération

 

Parfois un arbre mort sera préservé pour la biodiversité. Laissés volontairement dans la parcelle, ces arbres morts ou présentant des cavités et fissures sont un refuge pour une multitude d’espèces (insectes, champignons, oiseaux…) qui s’en servent comme habitat ou nourriture.

 

Les autres déchets de la parcelle travaillées seront broyés ce qui permettra une régénération plus ou moins rapide du sol. Les souches et rémanents forestiers seront de cette manière éliminés.

 

Le sol est alors préparé avant de recevoir les plantations choisies : le cycle peut recommencer.

 

L’ONF (notre DNF en Belgique) met parfaitement en évidence les avantages de la gestion active de la forêt via une capsule vidéo.